Ils ont fait l’expérience de l’analyse et le disent !
Paroles d’analysants renommés
Les interviews en vidéo de ce blog, recueillis un par un, ont une valeur du fait de se joindre à d’autres, de faire série. Ces témoignages, l’un après l’autre, indiquent l’importance de la psychanalyse dans la vie de chacun, et par là même, sa pertinence dans notre monde. Ils montrent souvent que le sujet, l’analysant, s’oriente vers plus de désir, plus de vie ! Et les professions représentées, leur diversité, indiquent que ce n’est pas réservé à une élite !
Nous verrons que des personnes célèbres ont eu recours à la psychanalyse, et qu’au cours d’une interview, d’un récit, ils/elles ont dit quelques mots de leur rapport à la psychanalyse. Écoutons ces paroles d’analysants renommés !
Vous découvrirez des extraits d’interviews des six analysants renommés suivants en cliquant sur ce lien : PDF
Agnès JAOUI :« Tout le monde devrait faire une psychanalyse ! » Karin VIARD : La psychanalyse « vous aide à trouver votre vérité ». Camille COTTIN : “Je crois que je n’arrêterai jamais l’analyse”. Vanessa SPRINGORA : « J’ai fait la rencontre d’un psychanalyste qui m’a aidée ». Florence FORESTI : « La psychanalyse devait m’aider à m’aimer moi, mais elle m’a appris à aimer les autres. » Fabrice LUCHINI :« la psychanalyse n’est pas miraculeuse ! (Mais…) elle vous rend plus praticable pour les autres ».
et vous pourrez lire en plus :
Le BONUS d’ Anis LIMAMI
que vous pouvez aussi découvrir ci-dessous, en guise d’introduction :
La lecture du document ‘Paroles d’analysants renommés’ m’a amené à faire des associations entre certaines de ces ‘Paroles’ et des concepts fondamentaux de la psychanalyse que je souhaite partager avec vous.
L’inconscient
Karin Viard : « On ne sait pas très bien où est l’ennemi. Il est à l’intérieur de nous, mais on ne sait pas le définir ».
Cette parole de Karin Viard peut être mise en relation avec la découverte de l’inconscient par Freud qui dira à propos du moi « … il n’est seulement pas maître dans sa propre maison, … [il] en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique. »
Le moi (a) et l’autre ; le moi et le semblable
Camille Cottin : « Cela [la psychanalyse] facilite énormément mes rapports aux autres. »
Florence Foresti : « Elle [la psychanalyse] m’a enrichie, essentiellement dans mon rapport aux autres. […] ».
Fabrice Luchini : « la psychanalyse […] permet […] d’avoir des rapports plus attentifs aux autres, car l’autre n’est plus réduit à être un objet de convoitise ».
Les paroles de ces personnalités me renvoient à la relation du moi avec l’autre, relation suivant l’axe imaginaire (a – a’) telle qu’elle est définie par Lacan dans son schéma Z et au développement qu’il en fait en décrivant le stade du miroir et l’agressivité qui lui est corrélative. Pourquoi imaginaire ? parce qu’au stade du miroir « l’individu humain se fixe à une image qui l’aliène à lui-même … qu’il appellera son moi ». Le moi est une construction imaginaire et que le sujet « peut croire que c’est ce moi qui est lui. » Quand « le sujet parle avec ses semblables il parle dans le langage commun, qui tient les moi imaginaires (a’, a’’, …) pour des choses … réelles … auxquels il s’identifie. » Cette relation sur l’axe imaginaire est marquée par la convoitise, la jalousie (désir pour l’objet de l’autre) et la « concurrence agressive. » Lacan condense tout cela dans cette assertion « L’agressivité [qui] est la tendance corrélative d’un mode d’identification que nous appelons narcissique et qui détermine la structure formelle du moi de l’homme. »
Je rajouterai cette citation de Catherine Millot (Abîmes ordinaires) : « Le moi, c’est toujours un peu l’unique défendant sa propriété, l’exception, une puissance de négation et de refus. »
En psychanalyse, l’analysant y met du sien
Fabrice Luchini : « La psychanalyse ne fait aucun miracle ».
Cette parole de Fabrice Luchini rappelle ce que Freud a dit aux étudiants en médecine dans son « Introduction à la psychanalyse » s’agissant de la différence dans la relation avec le patient en médecine et en psychanalyse : « Les choses ne se passent pas ici comme dans les autres branches de la médecine, … lorsqu’on soumet un névrotique au traitement psychanalytique. Nous le mettons alors au courant des difficultés de la méthode, de sa durée, des efforts et des sacrifices qu’elle exige ; et quant au résultat, nous lui disons que nous ne pouvons rien promettre, qu’il dépendra de la manière dont [il] se comportera. »
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