Paroles d’analysants renommés ! -2-

Ils ont fait l’expérience de l’analyse et le disent !

Voici quelques nouveaux extraits d’interviews de six analysants renommés. 

Laetitia CASTA : S’éloigner de ses « tourments. » Gérard GAROUSTE : « Je n’avais plus peur de moi ». Dany BOON : « Mieux vivre avec (ce problème) et en rire.» Corinne MASIERO : « Lever un voile ». Mathieu AMALRIC : « La psychanalyse est « une plongée en eaux profondes ». Philippe CHATEL : « Analyse ».

En cliquant sur ce lien PDF, vous trouverez ces extraits d’interviews, et à la suite :

Le BONUS d’ Anis LIMAMI

que je vous invite à découvrir.

En voici les premières lignes et le titre des différents paragraphes :

La lecture du document « Paroles d’analysants renommés » m’a amené à faire des associations entre certaines de ces Paroles et des concepts fondamentaux de la psychanalyse que je souhaite partager avec vous.

DÉCOUVERTE DE L’INCONSCIENT

Dans « Je n’avais plus peur de moi » de Gérard GAROUSTE, il y a cette phrase…

VIOLENCE / AGRESSIVITÉ

« J’ai raconté l’histoire de mes parents 

Les mots stupides avec les mots méchants »

Ces vers de Philippe CHATEL  me rappellent…

PSYCHOTHÉRAPIE ET PSYCHANALYSE

Corinne MASIERO, après plusieurs années de psychothérapie se tourne vers la psychanalyse et…

Anis Limami est chercheur à l’INRAe et professeur à l’Université d’Angers. Il a suivi de nombreuses années l’enseignement de l’Antenne Clinique d’Angers puis celui de la Section Clinique d’Aix-Marseille. Il a participé de nombreuses fois à ce BLOG, notamment en prenant la parole comme analysant dans la vidéo intitulée « S’enseigner avec la psychanalyse ».

Paroles d’analysants renommés ! -1-

Ils ont fait l’expérience de l’analyse et le disent !

Paroles d’analysants renommés

Les interviews en vidéo de ce blog, recueillis un par un, ont une valeur du fait de se joindre à d’autres, de faire série. Ces témoignages, l’un après l’autre, indiquent l’importance de la psychanalyse dans la vie de chacun, et par là même, sa pertinence dans notre monde. Ils montrent souvent que le sujet, l’analysant, s’oriente vers plus de désir, plus de vie ! Et les professions représentées, leur diversité, indiquent que ce n’est pas réservé à une élite !

Nous verrons que des personnes célèbres ont eu recours à la psychanalyse, et qu’au cours d’une interview, d’un récit, ils/elles ont dit quelques mots de leur rapport à la psychanalyse. Écoutons ces paroles d’analysants renommés !

Vous découvrirez des extraits d’interviews des six analysants renommés suivants en cliquant sur ce lien :  PDF

Agnès JAOUI :« Tout le monde devrait faire une psychanalyse  ! » Karin VIARD : La psychanalyse « vous aide à trouver votre vérité ». Camille COTTIN : “Je crois que je n’arrêterai jamais l’analyse”. Vanessa SPRINGORA : « J’ai fait la rencontre d’un psychanalyste qui m’a aidée ». Florence FORESTI : « La psychanalyse devait m’aider à m’aimer moi, mais elle m’a appris à aimer les autres. » Fabrice LUCHINI :« la psychanalyse n’est pas miraculeuse ! (Mais…) elle vous rend plus praticable pour les autres ».

et vous pourrez lire en plus :

Le BONUS d’ Anis LIMAMI

que vous pouvez aussi découvrir ci-dessous, en guise d’introduction : 

La lecture du document ‘Paroles d’analysants renommés’ m’a amené à faire des associations entre certaines de ces ‘Paroles’ et des concepts fondamentaux de la psychanalyse que je souhaite partager avec vous.

L’inconscient

Karin Viard : « On ne sait pas très bien où est l’ennemi. Il est à l’intérieur de nous, mais on ne sait pas le définir ».

Cette parole de Karin Viard peut être mise en relation avec la découverte de l’inconscient par Freud qui dira à propos du moi « … il n’est seulement pas maître dans sa propre maison, … [il] en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique. »1

Le moi (a) et l’autre ; le moi et le semblable

Camille Cottin : « Cela [la psychanalyse] facilite énormément mes rapports aux autres. »

Florence Foresti : « Elle [la psychanalyse] m’a enrichie, essentiellement dans mon rapport aux autres. […] ».

Fabrice Luchini : « la psychanalyse […] permet […] d’avoir des rapports plus attentifs aux autres, car l’autre n’est plus réduit à être un objet de convoitise ».

Les paroles de ces personnalités me renvoient à la relation du moi avec l’autre, relation suivant l’axe imaginaire (a – a’) telle qu’elle est définie par Lacan dans son schéma Z2 et au développement qu’il en fait en décrivant le stade du miroir et l’agressivité qui lui est corrélative. Pourquoi imaginaire ? parce qu’au stade du miroir « l’individu humain se fixe à une image qui l’aliène à lui-même … qu’il appellera son moi »3. Le moi est une construction imaginaire et que le sujet « peut croire que c’est ce moi qui est lui. »4 Quand « le sujet parle avec ses semblables il parle dans le langage commun, qui tient les moi imaginaires (a’, a’’, …) pour des choses … réelles … auxquels il s’identifie. »5 Cette relation sur l’axe imaginaire est marquée par la convoitise, la jalousie (désir pour l’objet de l’autre) et la « concurrence agressive. » Lacan condense tout cela dans cette assertion « L’agressivité [qui] est la tendance corrélative d’un mode d’identification que nous appelons narcissique et qui détermine la structure formelle du moi de l’homme. »6

Je rajouterai cette citation de Catherine Millot (Abîmes ordinaires) : « Le moi, c’est toujours un peu l’unique défendant sa propriété, l’exception, une puissance de négation et de refus. »7

En psychanalyse, l’analysant y met du sien

Fabrice Luchini : « La psychanalyse ne fait aucun miracle ».

Cette parole de Fabrice Luchini rappelle ce que Freud a dit aux étudiants en médecine dans son « Introduction à la psychanalyse » s’agissant de la différence dans la relation avec le patient en médecine et en psychanalyse : « Les choses ne se passent pas ici comme dans les autres branches de la médecine, … lorsqu’on soumet un névrotique au traitement psychanalytique. Nous le mettons alors au courant des difficultés de la méthode, de sa durée, des efforts et des sacrifices qu’elle exige ; et quant au résultat, nous lui disons que nous ne pouvons rien promettre, qu’il dépendra de la manière dont [il] se comportera. »8

Anis Limami a participé de nombreuses fois à ce BLOG, notamment en prenant la parole comme analysant dans la vidéo intitulée « S’enseigner avec la psychanalyse ». Il est chercheur à l’INRAe et professeur à l’Université d’Angers.

1 Sigmund Freud, « Introduction à la psychanalyse », Fréjus, Petite Bibliothèque Payot, 1975, p. 265.

2 Jacques Lacan, Le séminaire livre II, « Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse » Texte établi par Jacques-Alain Miller, Paris, Points Essai, p. 334.

3 Jacques Lacan, « L’agressivité en psychanalyse », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 113.

4 Jacques Lacan, Le séminaire livre II, op. cit., p. 334 – 336. 

5 Ibid., p. 334 – 336. 

6 Jacques Lacan, « L’agressivité en psychanalyse », op. cit., p. 110.

7 Catherine Millot, « Abîmes Ordinaires », Éditions Gallimard, INFINI, Paris, 2001, p. 19.

8 Sigmund Freud, « Introduction à la psychanalyse », op. cit., p. 5.