PODCAST « Se manifester comme analysant – l’After-effect » – AFTER 2

 Être interviewé sur les effets de sa psychanalyse… revient à se déclarer comme analysant. 

C’est un effet de l’analyse que de pouvoir « sortir de l’ombre » et se présenter devant une caméra, « exposer sa parole » à un micro et ainsi se manifester comme analysant. C’est une parole qui engage, qui participe d’une orientation, qui a valeur d’acte.

Écoutons les treize interviewés qui dans cette conversation ont échangé à partir de cette expérience partagée, et qui chacun à sa façon en explicite davantage l’intention. Intention en lien avec la dimension politique de cette prise de parole qui s’éclaire dans le fil de cet échange.

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« Se manifester comme analysant L’After-Effect »

Élisabeth Marion, Nathalie Lebreton, Anis Limami, José Alvès, Nicole Busquant Le Gouedec, Yves Aurégan, Emmanuelle Andre, Véronique, Isabelle Esnault, Guillaume Miant, Ludmila Volf, François Jubert, Caroline de Diesbach, Jean-Yves Marion.

Détails du podcast :

0.00 à 3.00 :  Introduction, Anis Limami, chercheur à l’INRAe, professeur à l’Université d’Angers – « Sortir de sa réserve », Élisabeth Marion, réalisatrice des vidéos – « Parier sur les effets », Guillaume Miant, psychologue en pédopsychiatrie.

3.00 à 11.20 : « Prendre ses responsabilités », Nicole Busquant Le Gouedec, enseignante – « Un acte qui engage », Véronique, cheffe de projet dans une grande entreprise – « Éthique et engagement », Ludmila Volf, artiste plasticienne et scénographe – « Être moins dupe » : Yves Aurégan, chercheur en acoustique.

11.20 à 18.30 : « Un coming out psychanalytique », François Jubert, médecin, psychiatre et psychanalyste – « Soulager grandement », Jean-Yves Marion, historien, ayant travaillé dans une grande entreprise – « Donner accès à la psychanalyse » : Emmanuelle Andre, psychologue clinicienne – « Un point de Capiton » : Anis Limami.

18.35 à 25.00 : « L’amour de savoir », Caroline de Diesbach, comédienne, metteuse en scène et autrice de théâtre – « Exposer sa parole » : Isabelle Esnault, infirmière en pédopsychiatrie – « Sortir de l’ombre » : Nathalie Lebreton, infirmière en psychiatrie – « Un effet de ré-animation » : Ludmila Volf – « L’œuvre au travail » : José Alvès, art-thérapeute – « Boomerang » : Isabelle Esnault – Conclusion « On y met du sien » : Anis Limami.

Argument :

Si l’on vient à la psychanalyse car on se cogne contre le réel, l’impossible, l’insupportable, l’analyse permet une élucidation – un gain de savoir – mais pas seulement.

Comme nous le rappelle Clotilde Leguil dans son livre « Céder n’est pas consentir », la psychanalyse vise à nous permettre de trouver ou retrouver l’accès à notre désir ; c’est cela l’éthique même de la psychanalyse : ne pas céder sur son désir, ainsi que le formule Lacan.1. Et par une orientation vers le réel comme le souligne Jacques-Alain Miller2, elle permet aussi que quelque chose change pour chacun dans son rapport à l’inconscient et à son mode de jouir. Un savoir-y-faire avec son symptôme peut en résulter, c’est-à-dire un « savoir se débrouiller avec. »3

Le pari de ces vidéos est de montrer, par le biais de la vie professionnelle, en quoi le singulier a une valeur incomparable. Les effets d’invention, que chacun des interviewés explicite, sont aussi essentiels dans le milieu du travail, donc dans le champ social.

Et, le rapport à la parole se modifie.

Ce point, beaucoup d’interviewés l’ont exploré, notamment dans ce Podcast où  la question de la prise de parole est centrale. 

Merci à AWITW pour la musique « Nobody’s know », dont il a gracieusement autorisé l’utilisation pour accompagner les podcasts tirés de la rencontre : AFTER. Cette musique est une création originale. AWITW avait déjà créé un morceau inédit pour la vidéo de François JubertEt sous ce lien, vous pourrez retrouver ses autres créations : AWITW

Lacan, Livre VII, L’éthique de la psychanalyse, p.368.

2Jacques-Alain Miller « Vers le réel », in UFORCA, Comment s’orienter dans la clinique ? Le Champ freudien éditeur, 2018.

Vincent MOREAU « Un engagement pour la vie »

« La psychanalyse va toujours chercher ce point de vivant. »

Vincent Moreau, dans cet interview fait le lien entre sa propre psychanalyse – ce qu’elle a changé pour lui-même, ce qu’il a découvert – et ses conséquences dans son travail auprès de ses patients. D’abord médecin, il met en valeur  l’importance de prendre en compte ce qui se passe du côté du corps. 

Cette importance du corps, il a éprouvée dans sa propre analyse et « cette question du corps qui a été entendue » lui a permis d’aller jusqu’au bout.

Vincent Moreau est médecin, psychiatre et psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse.

« Arriver à la fin de son analyse, c’est quand même précieux. On est changé dans la façon dont on aborde chaque sujet ».

Vous pouvez retrouver Vincent Moreau sur ce blog, dans un texte clinique très fort, tiré de sa pratique, intitulé : « Je n’arrive plus à travailler ». 

 

PODCAST « Ne pas baisser les bras » – AFTER 1

Élisabeth Marion, Nathalie Lebreton, Anis Limami, Guillaume Miant et Isabelle Esnault

AFTER des interviewés

Quelques uns des analysants interviewés sur les effets de leur psychanalyse dans leur vie professionnelle se sont réunis pour une conversation sur l’AFTER, c’est-à-dire sur l’après-coup de cet interview et de sa publication.

Nathalie Lebreton, infirmière en psychiatrie, dans l’interview en vidéo « Se décentrer de soi-même »,  publié en 2018, mettait en valeur les effets de sa psychanalyse dans son parcours professionnel, ses choix et aussi dans l’orientation donnée à sa pratique.

ÉCOUTER LE PODCAST :  « Ne pas baisser les bras »

Dans ce podcast, tiré de la conversation de l’AFTER, elle reprend la parole pour expliciter son positionnement dans son travail avec l’orientation de la psychanalyse au regard du déclin actuel de la clinique psychiatrique dans les Établissements Publics de Santé Mentale.

« C’est aussi parce que je suis soutenue de l’analyse, l’effet de l’analyse toujours me permet de tenir dans un hôpital, qui ne va pas bien du tout (…)  je continue d’y être quand même et de ne pas me déprimer dans cette fonction infirmière parce que justement j’ai une orientation (…) une pratique orientée de la psychanalyse (qui) me permet d’y rester, d’y être toujours. »

À la suite de Nathalie, une conversation s’amorce avec 

Guillaume Miant, psychologue, interviewé en 2017 : « La voix libérée » et Isabelle Esnault, infirmière, interviewée en 2018 : « Se faire partenaire », tous deux travaillant en pédopsychiatrie lui donnent la réplique. Anis Limami, interviewé en 2020 : « S’enseigner avec la psychanalyse », chercheur à l’INRAe et professeur à l’Université d’Angers, conclue la séquence.

Guillaume Miant : «  À la fois, ne pas céder sur son désir dans le travail, mais aussi se dire – ça a été le cas pour moi – il y a aussi des limites dans l’institution dans laquelle on travaille (…) on ne pourra pas tout résoudre. »

Référence, citée par Anis Limami : Jacques-Alain Miller : « L’écoute avec et sans interprétation » sur Lacan Web Télévision – Causerie – Russie 15 Mai 2021, en ligne sous ce lien.

Sigles : CMP : Centre Médico-Psychologique

EPSM : Établissement Public de Santé Mentale

Un grand merci à AWITW pour « Nobody’s know », la musique dont il a gracieusement autorisé l’utilisation pour accompagner les podcasts tirés de la rencontre : AFTER. Cette musique est une composition originale de ce musicien prolifique qui avait déjà créé un morceau inédit pour habiller la vidéo de François Jubert. Sous ce lien, vous pourrez retrouver ses autres créations : AWITW

François JUBERT « Attraper le symptôme de la bonne manière »

« Ce que la psychanalyse nous apprend et nous enseigne, c’est d’être (…)

docile au symptôme. »

François Jubert est médecin, psychiatre et psychanalyste.

Il doit ce positionnement à sa propre cure où il a pu éprouver qu’ « à vouloir éradiquer le symptôme coûte que coûte, on erre, on est perdu, ça insiste, ça encombre, ça ne résout rien ! »

Il l’a éprouvé pour lui-même et en a tiré enseignement pour ses patients.

La rencontre de sa psychanalyste a été décisive : l’entraînant avec ses « interprétations fracassantes » du côté de la vie et de la gaieté – à écrire aussi : gay-té !

Merci à AWITW pour la création musicale originale intitulée « Nearby home » dont il a généreusement et gracieusement autorisé l’utilisation pour la vidéo de François Jubert. Ce morceau remarquable de musique électronique accompagne et habille somptueusement l’interview.

Une autre création originale de AWITW : « Nobody’s know » accompagne les podcasts en lien avec l’AFTER des interviewés. 

Voici un lien vers les musiques de AWITW

Élina QUINTON « Un lien à vie », sur le livre de Francesca Biagi-Chai

Élina Quinton est psychologue au Pôle Santé Mentale de Mayenne.

Elle s’appuie dans son interview sur son expérience de la psychanalyse qui permet de transmettre « l’importance du singulier », et sur ses rencontres avec Francesca Biagi-Chai, dont le livre résulte d’une série d’interview avec elle et Nathalie Leveau. Ce livre est intitulé :

« Traverser les murs, la folie de la psychiatrie à la psychanalyse »

Cet ouvrage dessine les contours d’une création originale de Francesca Biagi-Chai:

« L’hospitalisation de jour »

 Il s’agit de l’invention d« un lieu où un lien existe », d’un lieu qui permet de faire accueil pour les patients « au bord » pour qui vivre complètement dehors est difficileL’hospitalisation de jour vise à réunir les conditions d’« un lien à vie », c’est à dire un lien pour la vie : elle « permet un ré-accrochage à la vie pour beaucoup de patients ».

Élina Quinton, dans cet interview, parle de ses rencontres avec Francesca Biagi-Chai et de cette création, qui « nou[e] clinique du sujet, institution et concepts théoriques ». Ce préalable lui a permis à son tour de contribuer à mettre en œuvre un tel lieu d’Hospitalisation de Jour, au Pôle Santé Mentale de Mayenne.

– Lien vers un interview de Francesca Biagi-Chai réalisé par Fabienne Hulak et Aurélie Pfauwadel avec les étudiants et enseignants du Département de psychanalyse de Paris 8.

Anne-Sophie « Les effets de la parole en psychiatrie »

Anne-Sophie nous fait découvrir dans cette interview son travail de psychologue en psychiatrie où parfois « la souffrance est palpable » au point qu’on peut se demander ce que peut la parole. Elle donne plusieurs exemples où malgré des histoires de vie terribles, malgré un délire…

« parler ça sert ! »

Elle montre l’importance d’avoir éprouvé dans sa propre psychanalyse les effets de la parole, pour ensuite parier sur un lien de parole avec les patients qu’elle rencontre.

Sarah GUESMI « Rencontrer l’étranger – de l’ethnopsychiatrie à la psychanalyse »

Sarah Guesmi est psychologue, intéressée par l’interculturel, elle a suivi dans le cadre de son master des enseignements d’éthnopsychiatrie.

Dans cet interview, elle montre les limites du savoir théorique universitaire, indiquant que c’est sa propre psychanalyse alliée à la rencontre des sujets qui a été formatrice et l’a orientée.

« Pour moi la culture, c’est : comment le sujet s’en empare. »

« Je milite vraiment pour qu’on entende la singularité du parcours de chacun. »

« La psychanalyse, elle entend la culture du sujet. Çà fait partie de la singularité d’un sujet ce dans quoi il est baigné, donc ça se nomme. Mais ça ne se particularise pas comme forme d’écoute unique. »

Merci au groupe MAKESHIFT d’avoir autorisé pour l’interview de leur amie Sarah Guesmi l’utilisation de deux de leurs titres créés en 2018 : « Lazily » et « Elephant ».  Cliquez sur ce lien, et régalez vous en écoutant et en visionnant le : clip vidéo de « Lazily » 

« Les textes qui ont orienté ma pratique professionnelle » Noémie FLAMBART

Noémie est psychologue, intéressée par le groupe, le travail avec les familles, c’est par le biais du lien social qu’elle s’est intéressée à la psychanalyse. D’abord avec Freud, puis Lacan.

La musique des vidéos de cette rubrique : « Singing words » a été composée par  Guillaume Miant – 2020. Guitare classique et arrangements : Quentin Miant – Guitare folk : Guillaume Miant.

« S’orienter dans le champ freudien » Anne-Sophie DELALEU

Anne-Sophie est psychologue en psychiatrie. Elle met en lien ses actes manqués, leur importance dans la psychanalyse, avec ce que Freud en a dit et ce que propose à ce sujet Jacques-Alain Miller.

La musique des vidéos de cette rubrique : « Singing words » a été composée par  Guillaume Miant – 2020. Guitare classique et arrangements : Quentin Miant – Guitare folk : Guillaume Miant.

« Les mots qui ont changé ma vie professionnelle » Guillaume MIANT

Guillaume, qui est psychologue en pédopsychiatre, met en valeur la résonance et les effets d’une phrase de son psychanalyste citant Lacan.

Guillaume Miant est à mes côtés depuis le tout début de ce projets de vidéos. Il a même été le tout premier que j’ai interviewé sous le titre « la voix libérée ».

Il a participé à la rencontre intitulée l’AFTER des interviewés d’où est tiré le podcast : « Ne pas baisser les bras », où il est question des effets de l’orientation de la psychanalyse au regard du déclin actuel de la clinique psychiatrique dans les Établissements Publics de Santé Mentale. ÉCOUTER LE PODCAST

Depuis, il me conseille et supervise chaque vidéo avant publication. Il a aussi composé la musique des vidéos de cette rubrique intitulée : 

« Singing words »

Guitare classique et arrangements : Quentin Miant – Guitare folk : Guillaume Miant.

Il a aussi composé des musiques originales pour la vidéo d’Anis Limami : « S’enseigner avec la psychanalyse »  et celles d’Annie Stammler : « À l’écoute des enfants » et « De la psychanalyse et l’écriture de livres pour enfants »