Marjorie Quélard « Psychanalyse, droit et sciences criminelles »

Marjorie Quélard est psychologue clinicienne à Nantes. Elle travaille avec les adolescents et intervient dans la protection de l’enfance, notamment dans des équipes médico-légales, dans une UAPED : Unité d’Accueil Pédiatrique des Enfants en Danger. Elle s’interroge sur la manière dont la société protège les individus aujourd’hui. À notre époque où les sujets sont moins sensibles au symboles, comment faire tenir un lien social pacifié ? Comment réguler les transgressions ?

La loi comme interdit peut-elle constituer un impossible ?

L’accompagnement musical de la vidéo est une interprétation de « Simphonie à huit concertants » de Zelenka par l’ensemble musical « La Querelle des Bouffons » dont fait partie Marjorie Quélard. Merci pour cette remarquable interprétation ! Pour découvrir cet ensemble,  voici le lien vers leur site  ICI

 

Guy Udo « Du deux au un »

Psychologue, orienté par la psychanalyse lacanienne, à PLÉRIN près de SAINT-BRIEUC, Guy UDO met en avant dans cet interview comment sa psychanalyse lui a permis de s’affranchir d’une identification qui certes le soutenait, mais aussi l’empêchait de tracer sa propre voie.

Plus libre, il a entrepris de mener un projet : créer un atelier destiné aux enfants en pédopsychiatrie. L’atelier « Pour de semblant » !

Interview à écouter jusqu’au bout pour ne pas en manquer le dénouement ! 

Guy UDO y déplie ce qui s’est déroulé dans cet atelier pour un enfant dont la violence insistait. Il révèle le lien entre son positionnement, sa parole : le signifiant décisif qu’il a pu dire à cet enfant, et le résultat de sa propre analyse.

Un grand merci à Yvon LE TALLEC qui a interprété à la guitare les morceaux de musique qui accompagnent la vidéo de son ami Guy UDO.

Anne-Élisabeth Labenne « Expertise et éthique psychanalytique »

Psychologue clinicienne, Anne-Élisabeth Labenne, montre comment sa propre psychanalyse lui a permis de ne pas reculer devant la proposition d’exercer une fonction d’expert auprès des Tribunaux, ainsi que devant celle, délicate, de psychologue à la Brigade des Mineurs.

« Céder n’est pas consentir » (PUF, 2020)

L’appui sur ce livre de Clotilde Leguil lui a donné une perspective nouvelle et  nuancé ce qui se passe pour les jeunes qu’elle rencontre à la Brigade des Mineurs. Cet éclairage lui a permis de prendre position et de trouver les mots quand il s’agit de faire valoir les nuances du « se laisser faire… »

Cet interview apporte aussi un aperçu précieux sur la place méconnue du psychologue dans l’enceinte du tribunal. Il s’agit d’« assumer d’être du côté du sujet », pour que la plainte puisse être entendue.

« C’est d’une position éthique que déjà je me suis engagée dans l’analyse (…) c’est hors de question que je reçoive quelqu’un si je ne suis pas un peu au clair avec moi-même ».

Kathy Cordonnier « Retrouver le monde des vivants »

« La psychanalyse : ma plus belle aventure ! »

Kathy Cordonnier,  conseillère en insertion devenue psychologue, explique dans cet interview comment la psychanalyse lui a permis de « retrouver le chemin des mots »,  et cette « mise en mots » bien que difficile, l’a « libérée », lui a donné plus de vie ! 

La psychanalyse « permet aussi au corps d’exister », dit-elle. Écoutons la :

« Réaliser cet interview avec vous, ça me permet de remercier la psychanalyse ! »

PODCAST « Se manifester comme analysant – l’After-effect » – AFTER 2

 Être interviewé sur les effets de sa psychanalyse… revient à se déclarer comme analysant. 

C’est un effet de l’analyse que de pouvoir « sortir de l’ombre » et se présenter devant une caméra, « exposer sa parole » à un micro et ainsi se manifester comme analysant. C’est une parole qui engage, qui participe d’une orientation, qui a valeur d’acte.

Écoutons les treize interviewés qui dans cette conversation ont échangé à partir de cette expérience partagée, et qui chacun à sa façon en explicite davantage l’intention. Intention en lien avec la dimension politique de cette prise de parole qui s’éclaire dans le fil de cet échange.

ÉCOUTER LE PODCAST :

« Se manifester comme analysant L’After-Effect »

Élisabeth Marion, Nathalie Lebreton, Anis Limami, José Alvès, Nicole Busquant Le Gouedec, Yves Aurégan, Emmanuelle Andre, Véronique, Isabelle Esnault, Guillaume Miant, Ludmila Volf, François Jubert, Caroline de Diesbach, Jean-Yves Marion.

Détails du podcast :

0.00 à 3.00 :  Introduction, Anis Limami, chercheur à l’INRAe, professeur à l’Université d’Angers – « Sortir de sa réserve », Élisabeth Marion, réalisatrice des vidéos – « Parier sur les effets », Guillaume Miant, psychologue en pédopsychiatrie.

3.00 à 11.20 : « Prendre ses responsabilités », Nicole Busquant Le Gouedec, enseignante – « Un acte qui engage », Véronique, cheffe de projet dans une grande entreprise – « Éthique et engagement », Ludmila Volf, artiste plasticienne et scénographe – « Être moins dupe » : Yves Aurégan, chercheur en acoustique.

11.20 à 18.30 : « Un coming out psychanalytique », François Jubert, médecin, psychiatre et psychanalyste – « Soulager grandement », Jean-Yves Marion, historien, ayant travaillé dans une grande entreprise – « Donner accès à la psychanalyse » : Emmanuelle Andre, psychologue clinicienne – « Un point de Capiton » : Anis Limami.

18.35 à 25.00 : « L’amour de savoir », Caroline de Diesbach, comédienne, metteuse en scène et autrice de théâtre – « Exposer sa parole » : Isabelle Esnault, infirmière en pédopsychiatrie – « Sortir de l’ombre » : Nathalie Lebreton, infirmière en psychiatrie – « Un effet de ré-animation » : Ludmila Volf – « L’œuvre au travail » : José Alvès, art-thérapeute – « Boomerang » : Isabelle Esnault – Conclusion « On y met du sien » : Anis Limami.

Argument :

Si l’on vient à la psychanalyse car on se cogne contre le réel, l’impossible, l’insupportable, l’analyse permet une élucidation – un gain de savoir – mais pas seulement.

Comme nous le rappelle Clotilde Leguil dans son livre « Céder n’est pas consentir », la psychanalyse vise à nous permettre de trouver ou retrouver l’accès à notre désir ; c’est cela l’éthique même de la psychanalyse : ne pas céder sur son désir, ainsi que le formule Lacan.1. Et par une orientation vers le réel comme le souligne Jacques-Alain Miller2, elle permet aussi que quelque chose change pour chacun dans son rapport à l’inconscient et à son mode de jouir. Un savoir-y-faire avec son symptôme peut en résulter, c’est-à-dire un « savoir se débrouiller avec. »3

Le pari de ces vidéos est de montrer, par le biais de la vie professionnelle, en quoi le singulier a une valeur incomparable. Les effets d’invention, que chacun des interviewés explicite, sont aussi essentiels dans le milieu du travail, donc dans le champ social.

Et, le rapport à la parole se modifie.

Ce point, beaucoup d’interviewés l’ont exploré, notamment dans ce Podcast où  la question de la prise de parole est centrale. 

Merci à AWITW pour la musique « Nobody’s know », dont il a gracieusement autorisé l’utilisation pour accompagner les podcasts tirés de la rencontre : AFTER. Cette musique est une création originale. AWITW avait déjà créé un morceau inédit pour la vidéo de François JubertEt sous ce lien, vous pourrez retrouver ses autres créations : AWITW

Lacan, Livre VII, L’éthique de la psychanalyse, p.368.

2Jacques-Alain Miller « Vers le réel », in UFORCA, Comment s’orienter dans la clinique ? Le Champ freudien éditeur, 2018.

PODCAST « Ne pas baisser les bras » – AFTER 1

Élisabeth Marion, Nathalie Lebreton, Anis Limami, Guillaume Miant et Isabelle Esnault

AFTER des interviewés

Quelques uns des analysants interviewés sur les effets de leur psychanalyse dans leur vie professionnelle se sont réunis pour une conversation sur l’AFTER, c’est-à-dire sur l’après-coup de cet interview et de sa publication.

Nathalie Lebreton, infirmière en psychiatrie, dans l’interview en vidéo « Se décentrer de soi-même »,  publié en 2018, mettait en valeur les effets de sa psychanalyse dans son parcours professionnel, ses choix et aussi dans l’orientation donnée à sa pratique.

ÉCOUTER LE PODCAST :  « Ne pas baisser les bras »

Dans ce podcast, tiré de la conversation de l’AFTER, elle reprend la parole pour expliciter son positionnement dans son travail avec l’orientation de la psychanalyse au regard du déclin actuel de la clinique psychiatrique dans les Établissements Publics de Santé Mentale.

« C’est aussi parce que je suis soutenue de l’analyse, l’effet de l’analyse toujours me permet de tenir dans un hôpital, qui ne va pas bien du tout (…)  je continue d’y être quand même et de ne pas me déprimer dans cette fonction infirmière parce que justement j’ai une orientation (…) une pratique orientée de la psychanalyse (qui) me permet d’y rester, d’y être toujours. »

À la suite de Nathalie, une conversation s’amorce avec 

Guillaume Miant, psychologue, interviewé en 2017 : « La voix libérée » et Isabelle Esnault, infirmière, interviewée en 2018 : « Se faire partenaire », tous deux travaillant en pédopsychiatrie lui donnent la réplique. Anis Limami, interviewé en 2020 : « S’enseigner avec la psychanalyse », chercheur à l’INRAe et professeur à l’Université d’Angers, conclue la séquence.

Guillaume Miant : «  À la fois, ne pas céder sur son désir dans le travail, mais aussi se dire – ça a été le cas pour moi – il y a aussi des limites dans l’institution dans laquelle on travaille (…) on ne pourra pas tout résoudre. »

Référence, citée par Anis Limami : Jacques-Alain Miller : « L’écoute avec et sans interprétation » sur Lacan Web Télévision – Causerie – Russie 15 Mai 2021, en ligne sous ce lien.

Sigles : CMP : Centre Médico-Psychologique

EPSM : Établissement Public de Santé Mentale

Un grand merci à AWITW pour « Nobody’s know », la musique dont il a gracieusement autorisé l’utilisation pour accompagner les podcasts tirés de la rencontre : AFTER. Cette musique est une composition originale de ce musicien prolifique qui avait déjà créé un morceau inédit pour habiller la vidéo de François Jubert. Sous ce lien, vous pourrez retrouver ses autres créations : AWITW

Fouzia Taouzari « Sortir du silence »

« la position silencieuse (de mon père envers le racisme) m’a beaucoup marquée[…]. De repérer cette position silencieuse (chez moi[…]) et le fait que ça se révèle comme ça à l’analyse a eu un effet considérable, ça m’a sortie de mon silence. »

« Tout ce qu’on rencontre dans le cadre de son travail répond par ricochet à là où on en est dans l’analyse. »

 

« J’ai rencontré d’emblée le désir d’un analyste qui ne vous lâche pas…ça a été fondamentalement pour moi une rencontre vitale. »

Fouzia Taouzari, d’abord psychologue clinicienne retrace dans cette vidéo les moments forts de son analyse qui l’a conduite à devenir psychanalyste, membre de l’Ecole de la Cause freudienne, à transmettre l’enseignement de la psychanalyse à la Section Clinique de Nantes et à accepter de prendre la Direction du CPCT (Centre Psychanalytique de Consultations et de Traitements).

Merci à Jihane Bougrine, musicienne et chanteuse, d’avoir autorisé gracieusement, pour cette vidéo, l’utilisation de sa chanson : Serek F’ Bir, جيهان بوكرين سرك في بير, dont voici sous ce lien le clip vidéo : ICI 

Marie-Joëlle Prévert « Partenaire de l’enfant »

De l’enseignement des mathématiques aux collégiens, aux « gros mots » des jeunes enfants dans un centre de pédopsychiatrie,

de l’orthophoniste cognitiviste à la clinicienne lacanienne,

Marie-Joëlle Prévert met en valeur dans cet interview les moments forts de son riche parcours avec la psychanalyse. Toujours attentive à ce que lui apprennent les enfants.

« Je m’intéresse à son monde, je m’intéresse à sa vie, pour moi, c’est la meilleure façon pour devenir… partenaire de l’enfant. »

« Un enfant c’est un sujet, et même s’il vient avec ses parents, c’est lui le principal personnage. »

« Le dysfonctionnement ça n’existe pas, par contre il y a un fonctionnement autre. Si on considère que c’est un dysfonctionnement, on veut ramener l’autre dans les normes… si on pense que c’est un fonctionnement autre, on va essayer de rechercher ce fonctionnement autre, et c’est très éclairant même du point de vue cognitiviste pour pouvoir travailler avec un enfant. »

Élina Quinton « Un lien à vie », sur le livre de Francesca Biagi-Chai

Élina Quinton est psychologue au Pôle Santé Mentale de Mayenne.

Elle s’appuie dans son interview sur son expérience de la psychanalyse qui permet de transmettre « l’importance du singulier », et sur ses rencontres avec Francesca Biagi-Chai, dont le livre résulte d’une série d’interview avec elle et Nathalie Leveau. Ce livre est intitulé :

« Traverser les murs, la folie de la psychiatrie à la psychanalyse »

Cet ouvrage dessine les contours d’une création originale de Francesca Biagi-Chai:

« L’hospitalisation de jour »

 Il s’agit de l’invention d« un lieu où un lien existe », d’un lieu qui permet de faire accueil pour les patients « au bord » pour qui vivre complètement dehors est difficileL’hospitalisation de jour vise à réunir les conditions d’« un lien à vie », c’est à dire un lien pour la vie : elle « permet un ré-accrochage à la vie pour beaucoup de patients ».

Élina Quinton, dans cet interview, parle de ses rencontres avec Francesca Biagi-Chai et de cette création, qui « nou[e] clinique du sujet, institution et concepts théoriques ». Ce préalable lui a permis à son tour de contribuer à mettre en œuvre un tel lieu d’Hospitalisation de Jour, au Pôle Santé Mentale de Mayenne.

– Lien vers un interview de Francesca Biagi-Chai réalisé par Fabienne Hulak et Aurélie Pfauwadel avec les étudiants et enseignants du Département de psychanalyse de Paris 8.

Anne-Sophie « Les effets de la parole en psychiatrie »

Anne-Sophie nous fait découvrir dans cette interview son travail de psychologue en psychiatrie où parfois « la souffrance est palpable » au point qu’on peut se demander ce que peut la parole. Elle donne plusieurs exemples où malgré des histoires de vie terribles, malgré un délire…

« parler ça sert ! »

Elle montre l’importance d’avoir éprouvé dans sa propre psychanalyse les effets de la parole, pour ensuite parier sur un lien de parole avec les patients qu’elle rencontre.

%d blogueurs aiment cette page :