Anis Limami « S’enseigner avec la psychanalyse »

Anis Limami est chercheur à l’INRAe et professeur à l’Université d’Angers.

Les effets inattendus de la psychanalyse

C’est ce qu’il met en valeur dans son rapport au savoir.  Si celui-ci est toujours très important, il peut désormais emprunter des voies différentes.

« Le cartel n’est pas un lieu où on va chercher un savoir déjà institué, c’est un lieu où on élabore un savoir ».

Dans les cartels ou à l’Antenne Clinique c’est « l’inhomogène, la singularité de chacun (qui) va s’exprimer ».

Anis Limami a organisé avec moi la rencontre intitulée l’AFTER des interviewés. Il a participé au podcast : « Ne pas baisser les bras », où il est question des effets de l’orientation de la psychanalyse au regard du déclin actuel de la clinique psychiatrique dans les Établissements Publics de Santé Mentale. ÉCOUTER LE PODCAST

Lien vers Cartello : le site des Cartels de l’École de la Cause freudienne. 

Lien vers le site de l’Antenne Clinique d’Angers (ACA).

L’Antenne Clinique d’Angers est affiliée à l’UFORCA (l’Union pour la Formation en Clinique Analytique) pour l’Université Populaire Jacques Lacan. 

Lettre de Dominique CARPENTIER

LE LIEN SOCIAL EN QUESTION

UNE RÉPONSE PARMI D’AUTRES, CELLE DE LA PSYCHANALYSE

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Dominique Carpentier est psychologue clinicienne en CMPP, psychanalyste à Laval et à Rennes, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse.

Depuis plusieurs années, Élisabeth Marion filme et interviewe des sujets aux prises avec des difficultés dans leur travail et interroge, de manière à chaque fois originale, ce qui a conduit tel professeur, tel artiste, tel responsable d’entreprise etc. à avoir recours à la psychanalyse. Plus exactement, ce qui a poussé chacun à adresser sa plainte, sa question, un quelque chose – d’indicible à l’origine –, à un analyste. Et nous constatons, au fur et à mesure que la collection de ces interviews s’enrichit, que résonne et s’établit entre ces sujets un lien qui touche leur manière d’être en relation – avec l’autre, les autres – au sein de l’entreprise ou dans l’institution. On entend ce qui a changé dans cette adresse au « psy » : un soulagement dans un lien social devenu plus souple aux partenaires de leur vie, personnelle comme professionnelle.

« Il n’y a que ça, le lien social1 » a servi de trame à l’élaboration d’un ouvrage de l’Association de la Cause freudienne, Val de Loire-Bretagne (ACF-VLB), « Accès à la psychanalyse N°12 », sorti en octobre 2019, pour affiner ce terme de vie en société en soulignant l’engagement du psychanalyste dans la cité. Contrer la pente actuelle à l’évaluation tous azimuts, au comptage – sans reste – et à « l’efficacité », invite à interroger les items servis sans limite au sujet, dans le cadre professionnel en particulier. Le « burn-out », la souffrance au travail, mais aussi le délitement de ce qui « fait famille », les incivilités, la montée en puissance des ségrégations et l’insécurité généralisée trouvent leurs racines dans la montée au zénith de l’objet a, véritable partenaire du sujet contemporain, qui souffre d’isolement quand ce lien se défait, quand le dialogue n’a plus cours et que l’impératif a remplacé la conversation, pourtant nécessaire pour savoir-faire avec le malentendu.

Les semblants du « vivre ensemble » sont mis à mal, il nous faut d’une part le reconnaître, sans nostalgie, et d’autre part, ne pas s’en désoler. Le pari que fait Lacan, et Freud avant lui, quand il écrit « Malaise dans la civilisation » en 1930, est celui du désir, moteur de la vie. Freud l’écrit après la Grande Guerre, (14/18) et nous invite à saisir que ce malaise, s’il est attribuable à des décisions humaines dans l’exercice de la politique, concerne aussi chacun, intimement. Freud découvre que le sujet « ne veut pas son bien », et met à jour la pulsion de mort. Lacan traduira cet au-delà du principe du plaisir en termes de jouissance. Le sujet qui souffre de ses réminiscences, comme l’écrit Freud dans « Construction en analyse », en 1937, en jouit. «  Il faut croire à l’inconscient » est une des solutions possibles, croire à la rencontre entre celui qui parle, et celui qui peut entendre dans ce qui se dit, ce qui s’entend de la solitude de chacun dans son rapport à l’autre, aux autres. La cure permet au sujet de prendre en charge une part de sa jouissance pour qu’il se fasse responsable du lien qu’il tisse avec les autres.

Le parlêtre, le sujet dira-t-on encore, est pris entre deux faces de notre civilisation, qui d’un côté l’appelle à jouir – de l’objet désormais en excès – et de l’autre, lui promet un sens au hors-sens qui gouverne notre monde déboussolé. Le chaos de ce début 2020, la planète qui brûle en Australie, les menaces de guerres au Moyen Orient, le terrorisme, la multiplication de la mise à jour d’affaires de mœurs, de pédophilie, de violences faites aux femmes nous conduit à repenser ce lien social, on le voit, toujours au bord d’être abîmé, et pourtant toujours là, essentiel aux sujets qui ne vivent que de leur rapport aux petits autres qui les entourent. La psychanalyse, qui ne propose aucune recette d’un état de « bonheur » dit au contraire qu’il n’y a pas d’harmonie de l’homme avec son environnement, dans la relation amoureuse, dans la vie sociale en général. Cela permet de soulager le sujet de son idée de devoir « réussir sa vie », trouver le bonheur, d’être « idéal et parfait », performant et sans faille. La psychanalyse sait que le programme de la vie, « ça rate », et c’est sa force. Le ratage est ce malentendu qui résonne entre l’intention de dire, et ce que dit vraiment le sujet, dans son rapport à l’autre, jamais à la hauteur de ce qu’il en attend, lui-même prompt à ne pas être celui qu’on attend. La psychanalyse permet de se saisir de ce décalage entre dire et dit, ce qui fait sa force d’invention et de création, pour accueillir, de manière la plus singulière à chaque fois, ce que chacun fait de sa rencontre toujours traumatisante avec le fait de parler, de vivre en société.

Le 26 janvier 2020

1Lacan J., Le Séminaire, livre 18 L’Envers de la psychanalyse, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 1991, p. 246.

José Alves : « Vers un possible, l’Art-thérapie »

D’abord professeur d’Arts plastiques, José est devenu Art-thérapeute.

Dans cette vidéo il déroule son parcours au cours duquel, dit-il : 

« Je suis passé d’un « je sais pour toi » à un « tu sais » (…) cette position là m’est venue au fur et à mesure de l’avancée de mon analyse ».

« Les questions qui m’angoissaient (…) aujourd’hui sont devenues des questions qui n’ont plus ce poids de souffrance (…) j’ai l’impression qu’à travers ces questions il y a un repérage du désir qui est au travail ».

« La psychanalyse et l’Art, ce sont deux domaines qui autorisent l’inventivité ».

Voici un lien vers le Blog professionnel de José Alves 

Cette vidéo a été tournée en décembre 2018 à Angers chez Nathalie Morinière qui soutient depuis le début ce projet d’interviews sur l’effet de la psychanalyse de manière décidée !

Catherine Heule « Se libérer »

avant d’être directrice thérapeutique d’un groupe de résidents au Courtil*, Catherine était professeure de lettres.

« la psychanalyse laisse une place à la liberté qui advient quand on peut assumer sa propre singularité, son style ».

*Le Courtil est une institution orientée par la psychanalyse lacanienne,

située à Tournai et à Leers Nord en Belgique, elle accueille et accompagne des enfants, des adolescents et de jeunes adultes. Cet accompagnement est adapté à la problématique singulière de chacun. 

Le Courtil publie une revue de psychanalyse appliquée.

Pour en savoir plus, voici le lien vers le site du Courtil. 

C’est au Courtil que la réalisatrice Mariana Otero a tourné « A ciel ouvert », un film-documentaire dont voici la bande annonce

Voici quelques mots de Mariana Otero : « L’idée inaugurale de cette institution est que les enfants en souffrance psychique ne sont pas des handicapés à qui il manquerait quelque chose pour être comme les autres. Au contraire, au Courtil, chaque enfant est avant tout considéré par les intervenants comme une énigme, un sujet qui possède une structure mentale singulière, c’est-à-dire une manière originale de se percevoir, de penser le monde et le rapport à l’autre. Les intervenants, en abandonnant tout a priori et tout savoir préétabli, essaient de comprendre la singularité de chaque enfant afin de l’aider à inventer sa propre solution, celle qui pourra lui permettre de trouver sa place dans le monde et d’y vivre apaisé. »

 

Véro Flam « L’aventure intérieure »

Véro Flam est éducatrice spécialisée et aussi photographe.

Elle fait essentiellement des auto-portraits. Dans cet interview, elle met en valeur comment sa courte psychanalyse lui a permis « de (se) défaire du regard de l’autre. (…) J‘en suis maintenant détachée alors qu’avant çà m’aurait empêchée. » 

« Ça m’a permis aussi d’accepter ma féminité et de la montrer ».

« Pour moi la psychanalyse ça a été ça des poupées russes, pour arriver à la petite dernière qui est juste moi… ma petite fantaisie »

Lien instagram veroflam

Lettre de Michel GROLLIER

SORTIR DU HORS LIMITE DANS LE TRAVAIL

Michel Grollier

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Michel Grollier est psychanalyste, membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse, et professeur de psychopathologie clinique à l’Université de Rennes 2.

Il s’était retrouvé chez un psy après avoir constaté qu’il ne pouvait pas en faire encore plus dans son travail. Il s’était alors effondré et réfugié dans ce qu’il nomme sa dépression. Issu d’un milieu croyant, pétri de valeurs, il s’était lancé dans sa vocation enseignante, animé par une volonté de « porter la bonne parole ». Il avait bien entendu choisi un cadre institutionnel confessionnel après s’être marié avec une jeune femme longtemps fréquentée, rencontrée lors d’une retraite religieuse. Ils ont rapidement plusieurs enfants. Dans le couple, c’est lui qui assume toutes les charges administratives et au bout de peu d’années, il constate qu’il n’assure plus, que la transmission n’est pas satisfaisante et que l’épuisement le terrasse. Il sera arrêté deux ans, sous traitement antidépresseur, accompagné d’un psychiatre « qui le sort du trou » dit-il. Après avoir repris le travail, il se laissera de nouveau gagner par sa volonté de faire, « de servir » et prendra de nouveau des responsabilités. Jusqu’à se retrouver à la tête d’un important organisme.

C’est durant cette période qu’il vient me rencontrer. Le « trop » ne l’atteint plus directement, mais se répercute sur sa famille et il a l’idée que le risque est grand ; il veut savoir ce qui l’entraîne et le contraint. Sa femme, qui a été malade, a pris ses distances, mettant en cause leur intimité de couple. De plus, ils ont à traiter de graves problèmes de santé chez les enfants.

Confronté à l’interrogation que j’incarne, un « pourquoi » qui en fait le taraude, il déplie et interroge alors tous les idéaux qui le conduisent dans ses actes, les déclinants et les soupesant à l’aune de son expérience. Au fond, il se découvre moins dupe de ceux-ci, interrogeant la façon dont le collectif interprète ces mêmes idéaux et les faisant ainsi chuter un à un. Il questionne « l’adhésion à des valeurs transmises » qu’il « s’est accaparées » dit-il un jour, mais qui « font partie de lui désormais » rajoute-t-il. Ce constat qu’il m’énonce lui donne alors une distance satisfaisante vis à vis de ses contraintes, cela ne le conduit pas à un rejet global de forme cynique, mais à relativiser la part de son action dessus.

Et c’est ainsi qu’après avoir mené à bien une importante mission, il demandera a intégrer un poste moins prenant, qui lui laissera du temps pour se repositionner dans sa vie personnelle.

Il lui reste alors à interroger sa vie intime, à saisir ce qui, chez son partenaire, lui fait encore obstacle, ce qui relève de ce qu’il peut endosser, et ce qui reste l’apanage de sa femme. Le transfert a alors changé, il ne déconstruit plus mais bâtit à tâtons, cherchant dans ce qui lui fait retour ce qui l’autorise. Sa question passe de comment interpréter l’autre ? à que souhaite-t-il pour eux ? Le travail est toujours là, avec la part d’idéal nécessaire à son action, mais le sujet s’est repositionné au cœur de la question de ses choix et déplace ce qui pour lui fait lien social.

Véronique « Ne pas céder sur son désir… dans la grande entreprise »

Véronique est cheffe de projet dans une grande entreprise.

Dans cet interview, elle retrace son expérience du monde de l’entreprise où ainsi que l’écrit Marie-Hélène Brousse :« le capitalisme a fait du travailleur un objet du marché comme les autres objets, un gadget facilement obsolète. »( la Cause du Désir N° 99 « Travaille »)

Véronique met en valeur comment la psychanalyse lui a permis, non seulement de survivre dans ce monde impitoyable, mais aussi de ne pas céder sur son désir… et puisque le désir s’en mêle, de prendre la parole.

Anne Ganivet-Poumellec, membre de l’Ecole de la Cause freudienne et déléguée à la FIPA – Fédération des Institutions de Psychanalyse Appliquée – pour  Souffrance au Travail et René Fiori, membre de l’Envers-de-Paris, membre fondateur et président de Souffrances au travail, ont choisi cette vidéo pour le nouveau site de SOUFFRANCE AU TRAVAIL- SAT. 

Voici un texte écrit par Véronique :

SALARIÉ OBJET (D)ÉVALUÉ, ou quand le désir s’en mêle : prendre la parole !

« Travaillant dans une entreprise multinationale depuis de nombreuses années, j’ai vécu de l’intérieur les dégâts liés à l’évaluation et aux nouvelles méthodes de management…  LIRE LA SUITE

Annie Stammler « À l’écoute des enfants »

 Avec la psychanalyse :

« Une meilleure approche des enfants ».

Annie STAMMLER dans cette vidéo explique les liens entre sa psychanalyse et son travail de psychiatre aux hôpitaux de Paris et auprès des enfants de l’Aide Sociale à l’Enfance.

« Ma propre psychanalyse me semblait nécessaire pour aborder des enfants, parce que ma propre enfance avait bien des points très obscurs, dirons-nous. Et j’avais besoin d’essayer de les éclaircir ces points là… »

Vous pouvez retrouver Annie Stammler  sur ce blog dans cette vidéo : « De la psychanalyse à l’écriture de livres pour enfants ». 

La musique est une création originale de Guillaume Miant

 

 

Gérard Seyeux « De l’être médecin à la psychanalyse et retour »

Gérard Seyeux retrace dans cet interview l’évolution de sa pratique de

médecin orienté par la psychanalyse.

Sa propre psychanalyse lui « a permis de laisser la parole aux autres d’une façon qui n’est pas tout à fait celle qu’on trouve dans les consultations médicales habituelles où on sait ce qui est bon pour l’autre».

Gérard Seyeux est membre de l’Ecole de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse. 

Lettre de Nathalie MORINIÈRE

Nathalie Morinière

EXPERTE

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Nathalie MORINIÈRE est membre de l’École de la Cause freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse

Divorcée depuis un an, Annie demande à rencontrer un psychanalyste pour tenter de traiter l’angoisse qui l’envahit et l’empêche d’assumer sa fonction de directrice d’une grande entreprise, ce qui est tout nouveau pour elle. Annie se présente comme une battante. En plein divorce, elle souhaite prendre sa revanche sur la vie, et rebondir suite au laisser-tomber de son mari. Elle veut prouver à tout le monde qu’elle est « une femme capable d’être à la hauteur de ses propres ambitions, et tel un homme d’occuper un poste de chef d’entreprise », dit-elle. Récemment recrutée par un grand groupe financier, Annie ne compte pas ses heures de travail. Son investissement professionnel lui permet « d’oublier son chagrin » et de tromper l’ennui à l’idée de se retrouver seule le soir, dans son studio. Mais c’est sans compter l’anéantissement qui la guette. Coincée dans cette spirale de devoir travailler toujours plus, et prise dans ce qui la déborde, Annie ne parvient pas à renoncer à cette position de jouissance morbide. Elle décide de se faire aider par un coach pour tenter de faire face aux impératifs financiers attendus. Mais rien n’y fait. Annie est abattue et se désespère en pensant à l’avenir. Âgée de 48 ans, elle craint de « finir comme sa mère et d’être conduite au suicide ».

L’analyse va lui permettre de nommer l’absurdité de son épuisement et l’autoriser à prendre les décisions qui lui conviennent.

Au cours d’une séance, elle dit : « je suis un espert dans le domaine ». Ce signifiant « es-pert » que je fais résonner, va inaugurer une temporalité nouvelle dans le travail de la cure. En un éclair, Annie mesure la portée de cette équivoque homophonique qui vient toucher cette part de jouissance indicible. « Es-pert » et non pas « experte », ce lapsus évocateur est propice au déchiffrage du symptôme. Annie m’explique avoir toujours souhaiter répondre au vœu de son père qui désirait avoir un fils afin qu’il puisse reprendre la relève de la ferme. Elle « s’est battue toute sa vie pour obtenir sa reconnaissance » dit-elle avec amertume. Elle garde en elle la marque de son manque d’amour et l’absence de reconnaissance de sa part, malgré tous les efforts déployés pour se faire aimer de lui. Il lui fallait ressembler à un homme pour tenter d’obtenir le regard de son père qu’elle admirait plus que tout.

Suite à cette élaboration, un rêve se produit et lui permet de dénouer ce qui, dans son inconscient, avait été refusé. Dans la scène onirique qu’elle énonce, son père est en larmes et elle ne sait que faire pour le consoler. Avec l’analyse du rêve, elle épingle le signifiant « larmes » qu’elle fait résonner : « larmes » devient « l’arme », objet phallique par excellence auquel elle-même, s’est identifiée. Par cette équivoque, elle réalise la position d’identification masculine qu’elle occupe et qui lui permet de faire exister par la voie du symptôme, le phallus imaginaire.

Ce moment-clé dans l’analyse l’autorise à accueillir sa position de femme. Dès lors, Annie ne sera plus déterminée par cet impératif surmoïque à « faire l’homme » et saura trouver les moyens nécessaires pour changer de travail et occuper un poste qui correspond à un nouveau désir : « celui de prendre soin d’elle tout en mettant en œuvre sa réelle expertise ».

Le 08 juin 2019